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Voici la chronique d'une ferme écologique. Je souhaite y partager mes expériences et mes attentes... Pour une décroissance durable!
On pourra comprendre les choix,orientés par le soucis d'un impact moindre sur l'environnement à travers la description et l'explication des différentes réalisations et installations comme:
les bassins filtrants pour les eaux grises, la fabrication de toilettes sèches , la construction d'un four à pain (coût de la construction du four : O,OO€) ou la récupération des eaux de pluie. D'autres projets sont en cours ou encore à réaliser. Parmi ces derniers, la construction d'une "casetta"(petite maison) avec comme objectif l'utilisation maximum de matériaux prélevés directement sur le site

La ferme écologique de Sajabicu

la ferme écologique de Sajabicu se trouve à mi chemin entre le village de Penta di Casinca et les ruines du village médiéval de Sajabicu ou San ghjacumu.
Son objectif, outre de respecter et préserver l'environnement, est de faire connaître autant que possible l'essentiel des domaines qui relèvent de l'écologie. Ce qui signifie que je ne serai jamais "agriculteur" ou "chef d'exploitation agricole" ou je ne sais quel autre terme mercantile. Je ne souhaite pas cautionner ce qui a détruit la paysannerie .

jeudi 14 octobre 2010

Une rencontre

Retour sur le terrain quelques années en arrière... j'ai habité dans la cabane dès qu'il s'est agit de commencer les travaux de la maison. Je ne peux pas parler de tout cela sans parler de celui que la providence à placé sur nos chemins. J'étais en train de bricoler je ne sais plus quoi quand j'aperçois par la fenêtre, au milieu de la piste, un bonhomme coiffé d'un chapeau de feutre . De toute évidence, il appelait des animaux. Cela faisait déjà quelque temps que la cabane était terminée, le poêle à bois ronronnait , signalant ainsi ma présence sur le terrain. Il faut imaginer que quelques années plus tôt, le terrain était livré au maquis. Seuls quelques chasseurs ou éleveurs passaient par là. Ils y étaient un peu chez eux et ma présence ne manquait pas d'exciter la curiosité. Tout aussi curieux, je décidais d'aller à la rencontre de cet homme qui continuait d'appeler ses bêtes. Il arrivait de temps en temps que des vaches passent la nuit dans le pré que j'avais dégagé de ses ronces et fougères. Je les découvrais en me levant, au petit matin, puis elles continuaient leur circuit, remontant la piste. C'est justement dans cette direction qu'appelait l'éleveur. Je m'approchais de lui puis, après les présentations d'usage, je lui demandais si c'étaient ses vaches qui venaient par ici régulièrement. Au lieu de me répondre directement, il me demanda pourquoi, ce à quoi je répondis que cela m'arrangeait, car j'avais remarqué que ça me facilitait le travail. Il faut savoir qu'habituellement, les animaux qui divaguent sont source de conflit. Ce devait être la première fois qu'il rencontrait quelqu'un satisfait de cette situation. J'ai vu son visage s'éclairer et je lui proposais un café. En dehors de mes proches, c'était la première personne à entrer chez moi, dans ma cabane. Aujourd'hui, c'est un ami et c'est aussi grâce à lui que je me sens chez moi dans un pays qui n'était pas le mien. Tous les "sans patrie"comprendront combien on peut être reconnaissant envers ceux qui font plus que nous ouvrir leur coeur. Ils nous ouvrent aussi toutes grandes les portes de leur culture et cela n'a pas de prix...

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