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Voici la chronique d'une ferme écologique. Je souhaite y partager mes expériences et mes attentes... Pour une décroissance durable!
On pourra comprendre les choix,orientés par le soucis d'un impact moindre sur l'environnement à travers la description et l'explication des différentes réalisations et installations comme:
les bassins filtrants pour les eaux grises, la fabrication de toilettes sèches , la construction d'un four à pain (coût de la construction du four : O,OO€) ou la récupération des eaux de pluie. D'autres projets sont en cours ou encore à réaliser. Parmi ces derniers, la construction d'une "casetta"(petite maison) avec comme objectif l'utilisation maximum de matériaux prélevés directement sur le site

La ferme écologique de Sajabicu

la ferme écologique de Sajabicu se trouve à mi chemin entre le village de Penta di Casinca et les ruines du village médiéval de Sajabicu ou San ghjacumu.
Son objectif, outre de respecter et préserver l'environnement, est de faire connaître autant que possible l'essentiel des domaines qui relèvent de l'écologie. Ce qui signifie que je ne serai jamais "agriculteur" ou "chef d'exploitation agricole" ou je ne sais quel autre terme mercantile. Je ne souhaite pas cautionner ce qui a détruit la paysannerie .

mardi 18 janvier 2011

La vita e bella

Il arrive que plusieurs facteurs se conjuguent pour que les choses risque de devenir compliquées.
Un soir, je rentrais vers le terrain dans Le Monstre (ma camionnette). La piste, capricieuse par temps de pluie rendait toute ascension périlleuse. Depuis quelque temps, l'arbre de transmission donnait des signes de faiblesse, et je craignais le pire. Au moment où, laissant la route pour la terre argileuse de la piste je devais passer en vitesse, l'arbre cède. Le monstre recule en glissant lentement et s'arrête là, tout en bas. Comme la cabane ne pouvait pas contenir tous mes outils, j'avais à l'arrière de la camionnette une cantine en fer plus le reste. Autant dire un presque atelier de dérasquage. Comprenant tout suite qu'il ne servait à rien d'insister, je remontais la piste sous la pluie qui prenait du courage. Si tôt entré dans la cabane, j'allumais la lampe à pétrole sur la table. Puis je ressortais sans chercher à m'abriter et redescendais en prenant la brouette au passage.
J'ai commencé par les outils les plus accessibles à l'arrière du Monstre (tronçonneuses, débroussailleuse, croissant, faucille,)et j'ai fait un premier voyage avec la brouette, remontant en écument la pente glissante jusqu'à la cabane où je devais gravir encore les trois ou quatre marches de la petite terrasse, mon fardeau dans les bras.
Je suis redescendu de suite, toujours avec la brouette et la pluie qui montait en puissance. Il me restais à remonter le groupe électrogène, autant dire un âne mort. Pour entamer les premiers mètres, je me suis arc bouté sur la brouette, ne quittant pas le groupe électrogène des yeux.
Et là, j'ai revu cette scène où, Roberto Benigni, dans "la vie est belle" se coltine des enclumes dans un camp de la mort. Scène drôle qui me faisait sourire sous la pluie, ne pouvant pas m'empêcher de faire le parallèle. Et c'est en riant aux flaques que je suis enfin rentré dans ma petite maison de bois. Ce qui pouvait se transformer en grosse galère devenait source de réconfort. J'ai rangé tout mon bardas comme j'ai pu et me suis séché devant le poêle. La pluie pouvait bien tomber elle n'y était pour rien. Dans les jours qui ont suivi, un ami mécanicien m'a réparé Le Monstre grâce à une providentielle pièce de rechange sorti d'un vieux modèle semblable au mien. Il y aurait donc plusieurs "Montres"...

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