Bienvenue

Voici la chronique d'une ferme écologique. Je souhaite y partager mes expériences et mes attentes... Pour une décroissance durable!
On pourra comprendre les choix,orientés par le soucis d'un impact moindre sur l'environnement à travers la description et l'explication des différentes réalisations et installations comme:
les bassins filtrants pour les eaux grises, la fabrication de toilettes sèches , la construction d'un four à pain (coût de la construction du four : O,OO€) ou la récupération des eaux de pluie. D'autres projets sont en cours ou encore à réaliser. Parmi ces derniers, la construction d'une "casetta"(petite maison) avec comme objectif l'utilisation maximum de matériaux prélevés directement sur le site

La ferme écologique de Sajabicu

la ferme écologique de Sajabicu se trouve à mi chemin entre le village de Penta di Casinca et les ruines du village médiéval de Sajabicu ou San ghjacumu.
Son objectif, outre de respecter et préserver l'environnement, est de faire connaître autant que possible l'essentiel des domaines qui relèvent de l'écologie. Ce qui signifie que je ne serai jamais "agriculteur" ou "chef d'exploitation agricole" ou je ne sais quel autre terme mercantile. Je ne souhaite pas cautionner ce qui a détruit la paysannerie .

vendredi 30 juillet 2010

cabane suite

Mises à part les fenêtres et une partie de l'unique porte, toute la cabane est en planches de Pin Larriciu: les murs sont constitués de planches posées verticalement, et se chevauchant bord à bord de deux à trois centimètres. La toiture est couverte de bardeaux de soixante centimètres de long, sciés dans les planches de coffrage également. Chaque bardeau est recouvert aux deux tiers dans le sens de la pente du toit, et de moitié dans l'autre sens. Le plancher est posé en dernier.

lundi 26 juillet 2010

Au bout de plusieurs mois de démaquisage, je commençai à mieux connaître le terrain. Les ronces me blessaient moins, et ma technique s'améliorait. Peu à peu je découvrais la topographie du lieu, observant les conséquences des intempéries ou la course du soleil. Ainsi , après avoir attendu que passent les solstices, les emplacements des futurs bâtiments s'imposaient d'eux-même. Je savais où se poseraient les derniers rayons de soleil au plus court de l'hiver. Dès que cela fût possible, je commençai la construction de ma cabane.
Sur quatre petits pilotis, je posai une pergola que j'avais construite au par avant, puis démontée pour la déplacer jusqu'au terrain. Il suffirait de réhausser un côté pour avoir la pente nécessaire pour une toiture. A présent, j'avais une ossature délimitant un espace d'une douzaine de mètres carré...

samedi 17 juillet 2010

Couvert végétal

Il est difficile d'imaginer que le terrain avait été entretenu bien des années au par avant. Quelques rejets de châtaigniers sur des souches plus anciennes noircies par des incendies, beaucoup d'arbousiers, des chênes verts, des genêts et de la bruyère, présentent le principal échantillon du couvert végétal dont je souhaite conserver les plus beaux spécimens. L'inventaire de toute la flore qui côtoie ces arbustes ferait le bonheur de plus d'un botaniste. La fougère a colonisé les espaces les plus dégagés,mais c'est surtout avec les ronciers que je vais commencer par me battre. J'ai constaté que leur présence était facilitée par la chute de branches ou d'arbres morts. Il me faudra un certain temps pour apprivoiser les ronces... Autre constat: ma seule présence sur le terrain modifie cette flore si diversifiée, et favorise la venue d'animaux.
Il faut préciser que "les animaux divaguant" semble être la règle en Corse. C'est un véritable problème, partie visible d'un iceberg composé d'exode rural, d'indivision, de subventions de tous poils, et d'une nature généreuse, capable de nourrir tant d'êtres vivants. Les animaux ne savent pas où commence une propriété. On ne peut en aucun cas les tenir pour responsable.

mardi 13 juillet 2010

Commencer...

La découverte d'un terrain abandonné au maquis depuis de nombreuses années est une expérience inoubliable. Jusqu'alors, seuls les sangliers pouvaient passer au milieu de toutes ces ronces et de la concentration des arbustes, serrés les uns aux autres entre quelques châtaigniers. C'est à quatre pattes que je progressais pour arriver jusqu'à une souche de châtaignier,suffisamment creuse pour que je puisse m'y lover confortablement. Elle était hérissée en son pourtour de plusieurs rejets d'une quinzaine de centimètres de diamètre chacun.
Cette souche deviendra mon premier abris autour duquel je commençais à défricher le terrain.
Au commencement, il y avait le maquis ... des premiers coups de serpe à aujourd'hui, nombreuses les aventures ont jalonné mon parcours... En défrichant le terrain, je pense avoir aussi défriché ma tête.

samedi 3 juillet 2010

Sajabicu est le nom que nous avons donné à notre ferme écologique. Nous y organisons des journées thématiques comme :
-la gestion écologique de l'eau
-l'écoconstruction et les écomatériaux
-la cuisine des plantes sauvages commestibles et la cuisine de produits biologiques
-etc...