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Voici la chronique d'une ferme écologique. Je souhaite y partager mes expériences et mes attentes... Pour une décroissance durable!
On pourra comprendre les choix,orientés par le soucis d'un impact moindre sur l'environnement à travers la description et l'explication des différentes réalisations et installations comme:
les bassins filtrants pour les eaux grises, la fabrication de toilettes sèches , la construction d'un four à pain (coût de la construction du four : O,OO€) ou la récupération des eaux de pluie. D'autres projets sont en cours ou encore à réaliser. Parmi ces derniers, la construction d'une "casetta"(petite maison) avec comme objectif l'utilisation maximum de matériaux prélevés directement sur le site

La ferme écologique de Sajabicu

la ferme écologique de Sajabicu se trouve à mi chemin entre le village de Penta di Casinca et les ruines du village médiéval de Sajabicu ou San ghjacumu.
Son objectif, outre de respecter et préserver l'environnement, est de faire connaître autant que possible l'essentiel des domaines qui relèvent de l'écologie. Ce qui signifie que je ne serai jamais "agriculteur" ou "chef d'exploitation agricole" ou je ne sais quel autre terme mercantile. Je ne souhaite pas cautionner ce qui a détruit la paysannerie .

samedi 26 mars 2011

Un four à pain...

La seconde couche, d'une dizaine de centimètres d'épaisseur, est constitué d'un mélange en parts égales (au pifomètre) de terre franche bien argileuse et de fougères broyées. Le mélange se fait à la fourche et ne doit pas être trop mouillé pour éviter les fissures au séchage. Cette couche apportera de l'inertie à la structure. La troisième couche est également réalisée avec le même mélange terre/ fougère, mais il faut augmenter la proportion de fougère (environ un tiers de terre pour deux tiers de fougères). Cette couche assurera l'isolation du four.
L'ouverture du four est réalisée avec des briques de terre réfractaire de récupération, la porte est découpée dans une plaque de tôle épaisse.
Il faudra attendre une bonne quinzaine de jours à la belle saison, pour commencer à vider le four de son moule de sable. On peut aisément voir à quel moment il faut arrêter de "creuser" dès qu'apparaissent les bandelettes de papier qui brûleront dès les premières flambées. Une fois le four vidé de tout le sable, il faudra encore attendre plusieurs jours afin que l'intérieur de la voûte puisse sécher lentement. La précipitation peut entrainer des dégâts ennuyeux à réparer.

mercredi 9 mars 2011

Construction d'un four à pain en terre, sable et fougères

Avoir un four à pain est une source de plaisirs dont bien des gens se passent faute de moyens... Sauf quand on le fait sois même avec des matériaux de récupération et ce que l'on trouve sur place.
Avant la construction du four, il convient de faire le support. Dans notre cas, un cylindre de pierres dont le diamètre est légèrement supérieur à celui du four et à bonne hauteur à fait l'affaire. J'ai récupéré de vieilles dalles de brique réfractaire pour faire la sole (10 cm d'épaisseur).
Ensuite, nous avons posé sur la sole un tas de sable humide, auquel nous avons donné la forme de la voûte avec un gabarit découpé dans une planche de contreplaqué.
Puis des bandelettes de papier journal mouillé ont recouvert ce dôme de sable. Cette précaution présente l'avantage d'éviter que la première couche de mélange terre/sable adhère au dôme.
Ce qui sera la porte du four ressemble à un cylindre, bâti en sable également et recouvert lui aussi de bandelettes.
On recouvre l'ensemble (dôme et porte) d'une couche d'environ 10 cm d'épaisseur d'un mélange composé de 4 pelles de sable pour une pelle de terre bien argileuse, prélevée en dessous de la couche de terre arable afin qu'il n'y ait pas de matières organiques et de graines d'herbes. Ce mélange doit avoir la consistance d'une pâte à modeler pas trop humide pour éviter les fissures lors du séchage. Si on ne dispose pas d'assez de temps pour les couches suivantes, il faut faire quelques stries sur le dôme. Elles faciliterons la liaison lors de la reprise des opérations...

chronologie

Fin Juillet 2003: Début de la pose des parquets en pins. la séparation entre le rez de chaussée et l'étage est un "sandwich" composé d'un premier parquet recouvert de chevrons espacés entre lesquels on déverse des copeaux de liège, puis un second parquet recouvre l'ensemble.
Décembre 2003: Les murs de la maison sont imbibés par des pluies incessantes
Février 2004: début des enduits de façade à la chaux.
Avril 2004: Pose des limons de l'escalier qui sont faits en frêne,comme la porte d'entrée.
Mai 2004: je termine l'escalier. Les marches sont en châtaignier et les contre marches en pin Laricciu.
Un second forage nous donne de l'eau, contredisant les conclusions de l'expert.
Juin 2004: après trois années d'attente depuis notre demande, EDF nous raccorde enfin au réseau.
Juillet 2004: installation d'une pompe immergée, l'eau arrive à la maison pure et fraîche.
Août 2004: nous aménageons dans notre maison.
13 Août 2004: Nous avons pris notre premier bain dans la piscine gonflable.

Chronologie...

Août 2002: les retards de livraison des planches en châtaignier, m'empêchent de terminer le platelage de la toiture.
Mi Août 2002: début de la couvertures en lauzes.
2 Octobre 2002: toute la maison est couverte.
Novembre 2002: nous décidons de remplacer la dalle en béton de chanvre par un plancher flottant en bois, je dois décaisser tout le rez de chaussée sur 50 cm d'épaisseur en moyenne.
Janvier 2003: il n'y a pas assez de place pour les appuis de fenêtres, la base des tableaux est découpée à la disqueuse.
Fin Janvier 2003: pose des fenêtres fenestrons et portes fenêtres. Le décaissage est terminé.
Mars 2003: cloisosns salle de bains du rez de chaussée et de la cage d'escalier.
12 Mars 2003: le forage ne donne rien malgré ses 65m de profondeur.
17 Mars 2003: venue d'un hydrogéologue qui nous affirme qu'il n'y a aucune chance d'avoir de l'eau sur le site. La plomberie et l'electricité sont terminés depuis le début de l'année.
Mai 2003: nous envisageons de construire une citerne pour recueillir les eaux de pluie. Bien que le terrain soit en partie traversé par une canalisation, aucune autorisation de se brancher dessus. La conduite ne dépend pas de notre village.
Juin 2003: les plâtres sont faits en quinze jours. Il m'a fallu aller chercher l'eau en contrebas du village avec une petite citerne posée à l'arrière de la camionnette( parfois deux fois par jour).

lundi 7 mars 2011

Chronologie...

25 Février 2002: Pose des longrines dans les fouilles. Les fondations seront "coulées" quelques jours plus tard. 24 Février 2011: Naissance de Mathis, notre petit fils!
Fin Mars 2002: Livraison des premières briques. Je m'installe dans la cabane pour une durée que je ne connais pas.
Avril 2002: Pose de la première brique. Il pleuvra la nuit suivante. Réveillé par le bruit des goûtes de pluie sur les bardeaux de la cabane, je sors en vitesse pour aller recouvrir les premiers rangs de briques pour éviter qu'elles ne se gorgent d'eau. La mampe de prorche entre les dents, j'essaie de poser des bâches sur le mur mais le vent qui s'est mis de la partie fait tout envoler et je dois poser des pierres sur les bâches pour les maintenir.
Fin Avril 2002, le chaînage (dernier rang de briques) du bloc sud ,comprenant la cuisine et le séjour dans une seule grande pièce juste séparée en son milieu par une arcade, est réalisé.
Juin 2002: Livraison des poutres en Châtaignier. Le bûcheron s'est moqué de moi et m'apporte quatre poutres de section ridicule pour l'usage qu'il leur est réservé. Je dois les refuser car elles ne correspondent pas à celles que j'avais vues à la scierie, et ce n'est pas sans mauvaise humeur que le bûcheron fait l'échange. Je me suis surpris moi-même à avoir osé demander cela. C'est grâce à cette parole d'un sage : "Si tu ne peux pas obtenir ce que tu désires, c'est commettre une erreur regrettable que d'accepter ce qui lui ressemble". Les Pignons sont terminés.
Mi Juillet 2002: Fin du gros oeuvre, la charpente est posée.

chronologie

J'ai fait un tri dans quelques notes pour établir une chronologie du chantier, grâce à mes petits carnets verts. Le fait de tenir un journal présente au moins un avantage: Si on prend la peine de noter la météo, on peut être étonné de constater que la mémoire est sélective. D'ailleurs cela semble vrai pour d'autre choses que la pluie et le beau temps.
-Fin de l'année 2000 donc. Début de la construction de la cabane qui sera terminée au printemps 2001.
-Juin 2001: l'emplacement de la maison et du hangar sont dégagés du maquis.
-Fin Juillet 2001: fiesta sur le terrain pour la Saint Jacques, patron du site. Pour cette occasion nous avons fait un petit pèlerinage sur les ruines de Sajabicu (San ghjacumu, en Français Saint Jacques). Quelques uns avaient un bâton de pèlerin. Arrivés devant l'abside de la chapelle (du moins ce qu'il en reste), J'ai déposé une coquille Saint Jacques, symbole des compagnons. C'est dans le même esprit que je souhaitais faire la maison à chaque fois que l'occasion se présenterait de partager le travail avec un artisan.
Janvier 2002: La neige a fait beaucoup de dégâts sur le terrain, brisant les arbousiers et les chênes verts. Je dois repasser un peu partout pour couper les branches cassées afin d'éviter que les ronces ne reprennent le dessus et que je retourne à la case départ.
Février 2002: on creuse les fondations de la maison. La roche n'est pas bien loin, les fouilles seront peu profondes mais assez larges. . .