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Voici la chronique d'une ferme écologique. Je souhaite y partager mes expériences et mes attentes... Pour une décroissance durable!
On pourra comprendre les choix,orientés par le soucis d'un impact moindre sur l'environnement à travers la description et l'explication des différentes réalisations et installations comme:
les bassins filtrants pour les eaux grises, la fabrication de toilettes sèches , la construction d'un four à pain (coût de la construction du four : O,OO€) ou la récupération des eaux de pluie. D'autres projets sont en cours ou encore à réaliser. Parmi ces derniers, la construction d'une "casetta"(petite maison) avec comme objectif l'utilisation maximum de matériaux prélevés directement sur le site

La ferme écologique de Sajabicu

la ferme écologique de Sajabicu se trouve à mi chemin entre le village de Penta di Casinca et les ruines du village médiéval de Sajabicu ou San ghjacumu.
Son objectif, outre de respecter et préserver l'environnement, est de faire connaître autant que possible l'essentiel des domaines qui relèvent de l'écologie. Ce qui signifie que je ne serai jamais "agriculteur" ou "chef d'exploitation agricole" ou je ne sais quel autre terme mercantile. Je ne souhaite pas cautionner ce qui a détruit la paysannerie .

samedi 28 août 2010

Atelier Colibris, suite

Pendant cette journée, nous avons abordé plusieurs sujets dont la question de l'autosuffisance alimentaire. Vaste programme, surtout sur une île qui dépend quasi totalement du continent. Pourtant, la Corse a montré par son passé que non seulement, elle en était capable, mais aussi, et c'est très important, qu'à l'époque peu lointaine où les "anciens" vivaient quasiment en autarcie, la population de la Corse comptait bien plus d'habitants qu'aujourd'hui. Si la possibilité de recouvrer notre autonomie alimentaire est bien réelle, Il faut bien se rendre à l'évidence que la situation actuelle ne favorise en rien ce souhait. En effet, la demande de produits sains, de préférence biologiques et aussi, c'est très important, de proximité est en constante augmentation, alors que les terres cultivables diminuent comme" peau de chagrin" au profit de la pression spéculative. Les candidats à l'installation agricole peinent à trouver ne serait-ce que des locations certifiées par un bail, ce qui rend l'offre déficitaire. L'indivision et les mentalités (on a du mal à se démunir d'un bien de famille, parfois seul lien ténu avec un passé ) aggravent cette situation. Une des solution serait peut-être la fameuse reconquête de l'intérieur si chère à tant d'individus . Pour l'instant, la spéculation immobilière s'intéresse surtout aux "zones de bronzage les pieds dans l'eau". Le piémont et les terrasses présentent encore des possibilités, d'autant que les techniques de travail du sol (labour, motoculteurs, bêchage etc) ont tendance à abîmer le sol et à diminuer la fécondité de la terre. Le fait qu'une parcelle ne soit pas mécanisable n'est donc plus un obstacle.

lundi 23 août 2010

ça c'est passé hier

Petite parenthèse dans la chronologie de notre aventure:
Hier, dimanche 22 Août, nous étions une trentaine d'individus à partager notre repas, nos discutions et quelques (trop rares) décisions, dans le cadre d'un atelier Colibris.
les ateliers Colibris sont des moments pendant lesquels les participants s'attachent à prolonger les propositions de Pierre Rabhi (mouvement pour la terre et l'humanisme, voir sur le net), à savoir redonner à chacun le pouvoir d'agir à son échelle. Vaste programme! cela peut se traduire par une série de mesures, plutôt réaliste dans la plupart des cas, dont une des principales est la possibilité d'être autonome d'un point de vue alimentaire. (Mais il vaut mieux consulter le site de P. Rabhi pour avoir une idée plus précise de tout cela, sans compter que ce type a une façon de présenter les choses avec une simplicité et une sérénité qui ne peut que vous toucher. Donc, journée sympathique autour d'une mérendella (sorte de picnic convivial et joyeux local). Une suite sera donnée à cet évennement...

samedi 14 août 2010

Quelques démarches administratives

Bien des mois se sont écoulés avant de pouvoir déposer le permis de construire. Au par avant il était nécessaire de demander une modification du P.O.S (plan d'occupation des sols), car, si mon statut d'agriculteur m'autorise à construire une habitation et des bâtiments de "fonctions", encore faut-il que les terres soient agricoles. Ce n'était pas le cas, le terrain étant situé au milieu d'une zone classée "naturelle". Sans le soutien du maire le projet n'aurait jamais abouti. De mon côté j'avais argumenté le fait que notre présence en ce lieu n'aurait aucune conséquence néfaste sur l'environnement. D'autre part, le caractère autonome d'une habitation écologique n'entraine pas d'installations coûteuses pour la commune: aucun besoin de raccordement à un quelconque système collectif d'assainissement. l'avantage des toilettes sèches et des bassins de phyto-épuration supprime tous risques sanitaires. Enfin, le nettoyage et l'entretien du terrain crée un espace tampon par rapport aux incendies, (et une présence humaine ralentit les ardeurs des incendiaires) .
Le problème des incendies est très simple: le feu ne passe que sur des terres abandonnées.
Il faut également ajouter qu'à terme, le "trop plein" cumulé des eaux assainies par les bassins et des eaux de pluies collectées profitera au voisinage situé en aval, car l'eau ne manque pas, elle est seulement mal gérée.

vendredi 6 août 2010

Notre présence en un lieu donné a forcément des conséquences sur ce lieu. Le simple fait de couper l'herbe de façon répétée favorise certaines plantes... au détriment de celles qui les ont précédé.J'ai ainsi constaté qu'après avoir dégagé un coin de maquis les animaux ne tardaient pas à passer, rendant l'entretien du terrain plus aisé. Au fil du temps, je découvrais des évidences. N'ayant hérité d'aucune expérience, je devais apprendre sur le tas. J'apprenais également qu'on apprend vite, pour peu qu'on laisse une bonne part à l'observation , à la patience, et qu'on fasse confiance à son intuition.Paradoxalement, le temps que nous impose la patience nous fait gagner du temps.


jeudi 5 août 2010

J'ai fait plusieurs photos (argentiques) de la cabane en construction. Il ne reste plus qu'à les scanner pour qu'elle puissent être publiées sur ce blog. ...
Une fois hors d'eau et hors d'air (ou presque) l'aménager a été un jeu d'enfant. Le tuyau de fumées d'un petit poêle à bois traverse une des cloisons. A cet endroit, une bonne isolation est nécessaire.
Une gouttière récupère les eaux de pluies dans une citerne qui n'est autre qu'une vieille tonne* donnée par un ami berger. Cela me permettra d'avoir une certaine autonomie en eau domestique mais non potable. Car j'habiterai dans ma cabane plusieurs mois durant. Mais je n'en suis pas encore là. En attendant, elle remplace avantageusement l'abri précaire que j'avais "bidouillé" dans une souche de châtaignier.
*La tonne est une citerne sur roue, destinée à porter de l'eau d'une pâture à l'autre, sa capacité était de mille litres en moyenne, d'où le nom.